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jeudi 3 octobre 2013

Ca s'est passé à Saoû - 1

Billet sur notre séjour de quatre jours à SAOÛ, le 5, 6, 7 et 8 septembre 2013, à l'occasion du 1er festival Ecritures, Théâtre et Compagnie organisé par l'UERA et "Musique et théâtre sous le tilleul". 

Pour des raisons de fatigue et d'organisation, nous préférons avancer notre voyage d'une journée. Seulement, nous n'avons pas réservé notre chambre pour la nuitée du vendredi soir au samedi. Nous tentons de joindre quelques hôtels, peine perdue, ils sont tous complets. Tant pis, nous verrons sur place. Après trois heures d'autoroute via Roanne, Saint-Étienne, Valence puis Crest, nous arrivons dans ce petit village si pittoresque qui nous avait déjà tellement séduits en juin.
Nous avons cherché en vain un hôtel à Crest puis sur la route, mais tout était loué. En arrivant, nous nous posons d'emblée à l'Oiseau sur sa Branche où après un coup de fil à Jacques, nous trouvons une place à la Chèvre qui Saoûrit. Sauvés !
Puis, nous optons pour une petite balade, histoire d'aller plus avant dans notre découverte du site. Comme il se doit, la Forêt magique et sacrée de Saoû nous attire. Nous nous enfonçons sur cette route surprenante. Elle s'engage profondément dans un défilé de rochers en pain de sucre et nous offre un spectacle étonnant dans un cadre de verdure exceptionnel. C'est une forêt merveilleuse emplie du mystère qui enveloppe les lieux chargés d'arbres vénérables. La nature y est souveraine. Toutes les essences poussent avec délice et ravissement comme un défi à l'homme prédateur. J'aime cet endroit magique. Nous arrivons dans un parking au cœur d'une clairière. Elle invite à s'engager sur ses sentes et l'on ressent son appel ensorcelant à courir s'y perdre à folle haleine. Mais, nos fauteuils ne sont pas suffisamment chargés pour tenter l'aventure.
Nous rebroussons chemin pour suivre la route qui serpente jusqu'au Pas de Lauzen, un col à 500 mètres d'altitude. Au bout de quelques mètres, un voyant lumineux s'allume sur le tableau de bord :
­-­ Mince, mais c'est quoi encore ? prononce Maurice bougon.
Il fait demi-tour, recule et le voyant s'éteint :
­-­ Une fausse alerte !
Il renonce à renoncer.
Alors entêtés, nous prenons cette route étroite plus ou moins en corniche jusqu'au Pas de Lauzen. Elle monte en lacets et redescend jusqu'à Aouste. Noms comiques dans ce pays, comme aussi le village de Saoul près de Bourdeaux, cela me fait sourire. La route se poursuit ainsi dans cette forêt magnifique où deux voitures ont du mal à se croiser, à plus forte raison avec notre véhicule utilitaire ! Nous sommes sur ce parcours vers Aouste où fort heureusement, nous ne croisons personne, mais nous préférons remonter par où nous sommes descendus plutôt que de reprendre par Crest.
Tout à coup, le véhicule cale ! Démarrage forcé, recale et recale encore... et ainsi de suite :
­-­ Zut, alors, que se passe-t-il ?
Mais rien ne s'arrange, au contraire, il faut remettre un coup de starter à chaque calage. Comment faire ? Ici, nous ne pouvons pas rester sans occasionner un problème ? Il faut parvenir au col. Maurice s'arrête, regarde sous le capot :
­-­ Mince, ça alors ! Il n'y a plus une seule goutte de gasoil ! Tant pis, il faut monter, on se laissera redescendre jusqu'au village ! Zut de zut ! Bon sang, c'est pas possible !
Je prends un fou rire monumental... comme à chaque fois dans ces moments là, ce qui irrite un peu plus Maurice qui n'a pas vraiment envie de rigoler !
Après maints efforts de démarrage et de redémarrage, teuf... teuf... teuf... nous dégringolons la pente en soufflant... enfin, le véhicule !
­-­ Ouf, on va y arriver !
Et pile, devant la mairie sous les gros platanes qui ornent la rivière.
­-­ Et chic, nous sommes à l'ombre !
Maurice appelle le service de dépannage et nous attendons ici, l'arrivée du garagiste. Lorsqu'il arrive après quarante minutes, il nous annonce :
­-­ Je ne comprends pas ! Ce genre de panne n'arrive jamais ! Le bocal du filtre diesel est cassé !
Bien entendu, tout ce qui n'arrive jamais, nous arrive à nous !
Il nous charge dans notre bahut et sur sa dépanneuse sous les yeux du maire Daniel Gilles qui s'interroge. Évidemment, je pouffe de rire et plus encore, lorsque nous défilons dans notre étrange équipage, devant l'Oiseau sur sa Branche, sous les yeux de tous.
­-­ Ben vrai ! Qu'est-ce qu'ils font donc ces deux-là dans leur camion ?
­-­ La Fontaine aux Fées qui déménage !
Cependant que Maurice à côté de moi se plaint de nausées :
-­ J'ai peur, ça tangue, ça tangue, j'ai peur d'aller au trou !
­-­ Ben, mais t'as oublié lorsque nous sommes tombés en panne en pleine nuit pour aller à Paris ? C'est moi qui était dans l'auto sur la dépanneuse ! Et nous avons trouvé moyen d'être à l'heure à notre réunion !
J'éclate de rire. Lui, à côté de moi devient vert ! 

A suivre (demain).
Par Dana Lang

1 commentaire:

  1. franchement on s'y croit ! Tu écris, Dana, mais c'est aussi fort que du cinéma, que du théâtre, j'adore.
    Réflexion faite, l'écriture, surtout avec toi, c'est mieux que les images.
    Bises

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