Jura
A ce jour,
Si tu savais !
Si tu savais le nombre de poèmes ou textes,
Sans compter les deux lettres, écrits à ton attention,
Que toi Natacha, m'as inspiré depuis ce jour de janvier !
Leur chiffre atteint les contreforts du Jura... 39.
Que se passe-t-il donc ?
Que signifient ces effusions littéraires soudaines ?
Leur incessante répétition m'en donne presque le vertige !
Quand donc le volcan de mon coeur cessera-t-il de cracher,
nuit et jour,
Cette brûlante lave poétique
qui prend naissance dans toutes mes fibres ?
Lave qui, ensuite toujours, se refroidit doucement et avec
bonheur, sur les pages blanches du destin !
Ce train de 39 voitures roulant à vive allure,
traversant tous les pays du songe
Et toutes les régions de l'attente,
fera-t-il une brève étape dans la contrée
Du dénouement de cette belle histoire ?
Heureusement, le volcan entre deux éruptions s'assoupit à
nouveau m'offrant un répit reposant.
L'express aussi ralentit un peu
dés qu'il entre dans les localités du quotidien et du labeur,
mais au fond de moi, dans le secret de mon coeur,
Celui-ci demeure les yeux grand ouverts sur toi et le monde !
En fait, j'écris Natacha,
J'écris avec toi, par toi, pour toi.
J'écris car je ne te vois point.
Point je ne te parle.
Point je ne te souris.
Point je ne sens ton souffle proche...
Point je ne sens ton silence...
Par Eric Mériau.
In La Passagère, éditions Bellier, 2008.