Délaissant les paradis perdus
Nous voici à jamais dans la bulle
De ces plages
D'un ciel rond
Qui confond
Soleil bleu et mer
Personnages
Ici pas d'âge
Et pas d'hiver
On conjugue au présent en musique
Un conciliabule
Ayant pour témoin unique
Le voyage
Du pinceau d'harmonie
Paradis éperdu
Au fond de l'infini
Par Monique Clavaud.
Texte écrit à l'occasion de l'exposition Plumes et pinceaux - 1 (2011) sur un tableau de Marc Wallerand : Les deux plages.
Les auteurs et artistes de l'Union des Écrivains Rhône-Alpes vous invitent à la balade. Empruntez leurs chemins de mots et d'images, suivez leurs itinéraires, découvrez leurs regards... promenez-vous avec eux dans Lyon, sa région... et un peu plus loin !
Un texte, une image, vous plait ? Vous souhaitez l'emporter et le partager pour votre plaisir personnel ? Pensez à l'auteur : n'oubliez pas l'endroit où vous l'avez trouvé, ni le nom de celui ou celle qui vous a offert du plaisir... et laissez un petit mot. Les auteurs aiment savoir que leur travail intéresse.
Vous souhaitez en savoir plus sur l'UERA ? Sur un auteur en particulier ? Visitez le site internet uera.fr, le blog infos de l'association, ou les blogs personnels (liens à droite).
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Tableaux en attente d'écrits UERA
- A vos écrits (2)
jeudi 24 avril 2014
Eperdu paradis
Libellés :
A côté de... ou plus loin,
Monique Clavaud
jeudi 10 avril 2014
Nuit de la Saint-Jean 1831
En cette nuit de la Saint-Jean 1831, tout Lyon a revêtu ses habits de lumière, et particulièrement dans le quartier des pentes, où les Chartreux, Carmélites et autres sœurs de l'Annonciade, ont abondamment encouragé les manifestations festives autour des places, histoire de raffermir un peu la foi des habitants peu enclins à la ferveur religieuse... Au loin, le couchant se fonde avec les couleurs des feux allumés ici ou là dans chaque quartier. Une ville embrasée où les rondes endiablées réjouissent les enfants et le cœur des Croix-roussiens.
Du haut de la Montée des Carmélites, la vue est exceptionnelle sur la ville et l'on aperçoit au loin une immense torche, sans doute sur les berges du Rhône, flambeau dédié à ce couchant digne des Monts de la Sainte Baume couronnant les champs de lavande.
Déjà la lueur des réverbères caresse les façades, alternant avec les ombres des cours, ruelles, cascadant au fil des pentes. Dans ce dédale inextricable de murs, immeubles et silhouettes étirées des cheminées, les bottillons des femmes claquent sur les escaliers et les enfants on beau jeu de se faufiler à leur guise dans quelque repère ou traboule.
Vue des collines, la nuit, Lyon se serre les coudes. Voisins, voisines ont créé ce labyrinthe hostile à l'étranger, malgré la chaleur supposée de ces logements où les lampes à pétrole teintent ces petites fenêtres typiques sans volet, d'une lueur jaune orangée, trouant les façades et repoussant dans les arrière-cours la misère et l'infortune.
Pour les canuts ce soir, point de Saint-Jean, mais des yeux rivés sur les métiers à tisser, des yeux et des hommes usés, fatiguées, épuisés. La rumeur sourde cette nuit à Lyon. Le bruit de la révolte enfle et la rage fait claquer les métiers à tisser plus fort, obscurcissant d'un voile la beauté du crépuscule et des feux moribonds. Bientôt la nuit se fait plus noire, et ne résonnent plus que les claquements des métiers, couvrant les murmures qui se répandent.
Lyon pourrait bien s'embraser d'un autre feu, pour "Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant"".
Par Aïcha Chérif.
Texte écrit à l'occasion de l'exposition Plumes et pinceaux - 2 (2012) sur une huile de Macha Belsky.
Site de Macha Belsky.
Sur ce même tableau, lire aussi un texte de Monique Clavaud : La ville rêve qu'elle dévale.
jeudi 3 avril 2014
Villeurbanne, refuge des poètes de l’amour
Au XVIe siècle, les éditeurs étaient légions en
lyonnais et surveillés comme lait sur le feu au regard de la moralité des
œuvres publiées par leurs soins. Or nombre de poètes libertins s’étaient
distingués alors et comme Lyon était ville pieuse sous les auspices d’Ainay et
de l’Ile Barbe, on avait exilé les « asmuseurs de bons mots et
d’esprit » hors la cité et ainsi les aèdes et autres « bajasfleurs »
(sic) de poésie s’étaient regroupés en Villeurbanne, ville , oh combien plus
accueillante !
Or en 1588 la fille unique de Mr Mandelot,
Gouverneur de Lyon , voulut convoler en justes noces avec le sieur Charles de
Neufville d’Alincourt, fils de Nicolas de Villeroy, Secrétaire d’État, et nul
n’était fichu de trouver un mirliton quelconque pour composer l’épithalame de
circonstance.
On envoya donc le secrétaire particulier de Mr
Mandelot, un dénommé Robert Destroit en la lointaine cité villeurbannaise
mander un poète pour l’occasion.
C’est un dénommé Jean Passerat qui fit office, mais
qui, par solidarité avec ses camarades interdits de séjour en Lyon, n’accepta
point de prononcer son compliment aux heureux époux de l’autre côté du Rhône et
obligea toute la noce, familles, invités et gens de maison à se rendre en
l’actuelle place Grand Clément ouïr l’œuvre impérissable. Les éditeurs se
joignirent à la fête qui fut dit-on, du meilleur goût. Villeurbanne, Cythère
des amours « lyonnoises » !
Par Jacques Bruyas.
Par Jacques Bruyas.
Chronique villeurbannaise, écrite pour Le progrès en 2010.
Et en ce 12 et 13 avril 2014, Villeurbanne fête la jeunesse sur le thème Soyons fous !
"Si vous êtes fous comme un chapelier ou fêlés au point de laisser passer la lumière..."
Leur site : http://www.fetedulivre.villeurbanne.fr/edito_2014.html
Leur page facebook : https://www.facebook.com/fetedulivrejeunesse
"Si vous êtes fous comme un chapelier ou fêlés au point de laisser passer la lumière..."
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