Terminons avec les transports actuels.
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Deux rocades se déblayent
lentement : celle du boulevard Vivier-Merle dont la percée pour la voie
parallèle Nord-Sud longeant la gare de la Part-Dieu se dégage à partir de
l’avenue Thiers et celle de la rue Garibaldi. L’axe Nord-Sud,
ouvert en 1962 sur toute la rive droite du Rhône, a certes supprimé arbres et
jeux de « boule lyonnaise », mais a beaucoup amélioré le trafic
intra-urbain. Après 1982, quand on eut mis en place un large pont de la Boucle
devenu peu auparavant pont Winston Churchill, on a pu greffer sur lui une Montée
de la Boucle à gros trafic, en place du « raidillon » séparant
Lyon de Caluire (qui discutèrent des années) et la relier au Boulevard des
Canuts qui rejoint celui de la Croix Rousse le long du métro.
Ce métro est inauguré le 28 avril 1978 (après un
projet avorté au XIXè siècle, repris souvent depuis 1931) après la fermeture de
la gare de La Croix-Rousse d’où partait « la galoche » vers
Sathonay-Rillieux, correspondance avec les « ficelles ». Utilisant la
galerie d’une de ces deux « ficelles », l’autre étant dédiée aux
voitures, celle de Saint-Just perdurant, après des travaux colossaux coordonnés
par René Waldmann directeur de la Semaly, à Saint-Jean, sous la Saône, dans la
Presqu’île et en dehors d’elle, puisqu’il franchit le Rhône et le Boulevard de
Ceinture dans un boyau aérien, son réseau reste encore bien trop faible avec
trois lignes seulement, quoique prolongées en 2007 jusqu’à La Soie à
Vaulx-en-Velin et à l’horizon 2013, en passant sous le Rhône, jusqu’à Oullins
après que deux étapes aient permis d’atteindre Gerland. Néanmoins, en 2008, ce
mode de transport en commun véhicule 700 000 voyageurs par jour, les rames
des lignes A, B et D parcourant quotidiennement 20 000 kilomètres !
Malgré la préférence pour ce métro des
Lyonnais intra muros, on voit depuis 2001 et 2002 le retour de deux
premières lignes de tram, cinq fois moins onéreux au kilomètre, pour lutter
contre la pollution automobile par CO2 ou NO2 succédant
au brouillard plus visible du temps de Myrelingues la Brumeuse et de Ciel de
Suie ou de Sidoine Apollinaire ! En 2004, le tram a même été prolongé jusqu’à
Saint-Priest et en 2005, jusqu’à Confluences avec fin 2007 trois lignes : T1
Montrochet – IUT Feyssine, T2 Perrache – Saint-Priest-Bel Air, T3 (Lea)
Part-Dieu – Meyzieu sur la voie de l’ancien « train de l’Est ».
Notons
qu’entre 1960 et 1977, les bus articulés de la ligne 7 furent les seuls de ce
type en France. Le SYTRAL,
société gérée par le Grand Lyon et le Conseil Général mais utilisant comme
prestataire les TCL devenus Kéolis,
coordonne actuellement tous les déplacements dans le Grand Lyon mais se fait
sentir chaque jour la nécessité d’une coordination par la Région puisque
l’agglomération déborde même sur les départements voisins - celui de l’Isère,
comme l’illustre l’ouverture de Léa en 2006 depuis le Bas-Dauphiné via
Saint-Exupéry bientôt, ou celui de l’Ain. On envisage toutefois de prolonger le
métro, en passant sous le Rhône, de Gerland à Oullins, après 2010.
Tous
ces efforts envers les transports en commun visent à désengorger l’hyper-
centre (comme l’on dit) de la circulation automobile qui pollue et génère des
bouchons bien éloignés de la gastronomie. A l’orée du troisième millénaire, ils
sont complétés par la mise en location
très temporaire de vélos :
cette expérience, grenobloise au départ, est maintenant renouvelée à Paris avec
le même succès. Petit « hic », la grande platitude de la capitale des
Alpes ne se retrouve pas dans notre ville de collines et souvent, les vélos rouges
de Vélo’v enfourchés à la
Croix-Rousse ou à Fourvière doivent être remontés sur les plateaux par des
camionnettes ! L’Histoire nous ressert les plats de la dernière guerre
mais les vélos ne sont pas des bicyclettes « réchauffées » et le
goudron est plus douillet que les pavés ou « têtes de chat » de jadis
aux derrières délicats ! Reste à discipliner un peu les fervents de la
« petite reine » qui ont augmenté de 80% en deux ans dont un quart
sur les vélos rouges et à limiter les dégradations de 50 engins par jour.
Complément de Vélov’, Autolib’ est
apparu en 2003 et cette initiative contribue également à désengorger la périphérie de la ville aux
heures de pointe.
Par Pierre Coeur.