« que d’eau, que d’eau.. ! »
Villeurbanne n’est pas
Aix-les-Bains, ni Vichy, ni Evian, ni même quelque ville d’eaux alentour avec
Casino, kiosque à musique et théâtre de verdure… Mais cependant il y eut, il y
a environ cinquante ans, en cette cité des velléités thermales nées de
l’apparition quasi-miraculeuse d’une source aux confins de la route de Genas,
là où Villeurbanne se dispute ses limites territoriales avec Bron… Bron qui
parce que son nom en allemand veut dire source se serait bien approprié cette
manne liquide inespérée… Le Progrès d’alors se fit l’écho quotidien de ce geyser
incompréhensible, rendant muets les plus grands spécialistes, imaginant quelque
tour joué par un bras perdu du Rhône, comme cette résurgence au Mont Joyeux,
qui parvint à se faire identifier comme une rivière, la Rize, qu’elle n’est
pas… Toujours est-il que la nouvelle connue c’est par centaines voire milliers
que les lyonnais foulèrent le sol de Villa Urbana, plus antique que Lugdunum. Chacun
venant avec sa bouteille, son verre, ses bidons… Et chacun prêtant à cette eau
des vertus exceptionnelles comme l’eau de Spa, ou celle de la Fontaine de
Vaucluse… Dante y aurait retrouvé sa Béatrice si un jour l’eau ne devint boue
puis marigot pour disparaître définitivement corps et bien.
Pendant des dimanches
l’Harmonie Municipale jouait des airs à faire pâlir d’envie André Rieu et
Villeurbanne semblait vraiment un havre de paix pour thermalistes
d’occasion…L’important c’est d’y croire.
Par Jacques Bruyas.
Chronique villeurbannaise, écrite pour Le progrès en 2010.
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