Aïn Temouchent
Berceau de ma naissance
Ta douceur de vivre et ta nonchalance
Je me rappelle ton école
Où nous allions contents le cartable sur les épaules
Les grandes promenades sur
le boulevard national
Le soir sur la terrasse des cafés il y avait des bals
Nous nous arrêtions pour consommer des
rafraîchissements
De voir des personnes joyeuses était apaisant
Le matin les adultes
s’affairaient au travail
En attendant patiemment le soir pour les
retrouvailles
Il y a aussi les plages Temouchentoise
Nous décrivions leur beauté sur nos ardoises
Tous les week-ends nous
allions à la plage
Nous flânions sur le sable en regardant le large
La quiétude et la douceur de ce lieu
Nous étions insouciants et heureux
Du drame qui se préparait
dans la pénombre
La cruauté et le destin frappaient dans l’ombre
La quiétude se transcendait en cauchemar
Le pays de la domination en avait marre
Sur le boulevard si paisible
et accueillant
Sur ce lieu planait odeur de peur et de sang
En 62 il y a eu l’indépendance
Par la force des choses nous sommes rentrés en France
Nous les déracinés oui mais
au tractopelle
Nous avons été parqués pèle mêle
Nous les pieds-noirs meurtris par le destin
Nous avons été accusés et mis au rang des assassins
Par les métropolitains qui
rejetaient sur nous
La perte de leurs êtres chers tombés dans un grand remous
Qu’était la guerre d’Algérie !
Gérée par une méconnaissance de la tragédie
Par Bernard Perez.
Extrait de La vie en poésie, éditions Edilivre, 2014
Forme et fond assez médiocre. Relisez Hugo, Prévert, Aragon, et prenez-en de la graine.
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