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vendredi 14 juin 2013

Rouge Vaise, le décor d'un polar - 2



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La rue Marietton constitue par ailleurs le cauchemar de milliers d’automobilistes. Elle donne accès, depuis le Valvert, au pont Clémenceau puis au tunnel de la Croix Rousse. Haut lieu du trafic pendulaire, elle est le mauvais exemple des bouchons lyonnais.
Les bons bouchons et autres restaurants sont pourtant nombreux, à Vaise. Sans parler de « l’Ouest », brasserie Bocuse qui s’est implantée dans le pôle numérique, Vaise et Gorge de Loup regorgent de petits restaurants sympathiques, à la cuisine populaire, simple et goûteuse.
Photo Jacques Morize
L’un d’eux est situé à l’angle des rues Gorge de Loup et de la Fraternelle. On y retrouve l’un de nos cinq gones (lui, c’est vraiment le « bad gone »…) en train de disputer une partie de coinche mémorable. Ce bistro s’appelle « le Cap ». Il est tenu par les époux Giboz et dispense des spécialités lyonnaises cuisinées aux petits oignons par un chef généreux, servies sous la houlette d’une patronne digne des « mères » des bouchons lyonnais historiques : chaleureuse mais aux pieds fragiles... ne les lui cassez pas ! Un jour où vous avez vraiment faim, essayez l’andouillette Bobosse accompagnée d’un gratin de pâtes, précédée d’un œuf en meurette et suivie d’un demi Saint-Marcelin, le tout arrosé d’un Saint-Jo ou d’un Morgon… Ça vous cale une dent creuse !
La partie de coinche - photo Manuel da Costa – http://manueldacosta.blog4ever.com
Le gone que Séverac retrouve au Cap gîte non loin de là, rue Saint Pierre-de-Vaise. Une rue encore typique de ce quartier populaire, avec des petites maisons de ville, des immeubles délabrés et des entrepôts reconvertis en bureaux. Un peu sinistre à la nuit tombée ou lorsque le jour est gris et pluvieux.


Photo Jacques Morize
En s’enfonçant dans le quartier parallèlement à l’axe de la rue Sergent Michel Berthet, on rejoint la rue du Bourbonnais. Son nom vient du fait qu’elle constituait l’ultime tronçon de la route royale qui, venant de Paris, rejoignait Lyon en traversant le Bourbonnais (la nationale 7). La rue de Bourgogne a une origine similaire, débouché de l’autre route royale qui, elle, traversait la Bourgogne (la nationale 6).
C’est dans le secteur de cette rue du Bourbonnais que vivait un autre de nos gones. « Un pavillon comme on en trouvait encore dans cette partie de Lyon, enclavé entre des immeubles neufs ou voisinant des entrepôts provisoirement épargnés par les promoteurs. Elle avait dû être agrandie sur une propriété voisine et bénéficiait d’un honnête jardin, avec un bout de pelouse, un bassin à poissons et un cyprès hiératique ».
Photo Jacques Morize

A suivre.
Par Jacques Morize









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