L'attente
J’attendais, quoi, je
ne sais pas. C’était un jour de printemps. J’étais dans un parc assis sur un
banc. Un besoin immense et irrésistible de flâner me dévorait de l’intérieur.
Que sais-je ? Quelqu’un ou quelque chose m’avait donné rendez-vous au
palais du hasard et du destin. Qui est-ce ? Une personne proche, un
inconnu, de nouvelles amitiés en vue ? Qui peut juger ? Qui peut
prévoir ? Dieu peut-être ? Comment voulez-vous que je le sache !
Je regardais au loin
les circulations routières, parfois fluides, parfois encombrantes, le flot
gigantesque du nombre de voitures, camions et motos, ne cessant d’augmenter
chaque jour. J’observais avec indifférence cette marée polluante, leur vitesse
fantastique, le tout, toujours en croissance de vie et de mort.
Je lisais sur les
visages des passants pressés, dans la rue, par leurs activités, une peur
indicible et confuse en cas de manquement à leurs devoirs ou à une règle qui
selon eux était primordiale.
Tout le peuple était
en mouvement continu ! Tout le monde se sentait poussé par
l’accomplissement d’actes communs, le besoin de se nourrir, d’étudier, le
travail professionnel, la famille… Chacun avait un objectif à atteindre. Tout
était réglé et minuté pour chaque citoyen. On dirait le parcours du combattant !
C’est une époque banale et futile ! Le Progrès n’engendre pas
automatiquement l’Intelligence ! Il ne l’améliore pas non plus. Le concept
du mot Progrès est récent par rapport à l’échelle de l’Humanité.
L’Intelligence, elle, est à la fois une idée générale qui répertorie plusieurs
domaines multiples tel que la logique, le verbe, les mathématiques, le
pragmatisme, la créativité…
Les contacts humains
ont beaucoup changé. La vigilance règne en maître. Tout va trop vite ! La
modernisation est beaucoup trop rapide. Trop de complication politique et
économique !
Tout pourrait être
plus simple mais tout est complexe. Les amitiés naissent lentement. Les
citoyens crient mais ne savent que faire pour un meilleur départ. Liens
démocratiques et gouvernementaux collent avec illusions idéalistes.
A part cela, certains
considèrent la flânerie comme une absence de responsabilité ou alors vivre dans
l’insouciance. Ils ont à moitié raison et à moitié tort. Elle est de temps en
temps un signe de maturité. Elle nous permet de mieux comprendre dans quel
monde on vit.
Croire à l’idée d’un
but à atteindre n’est qu’une image, un déguisement pour mieux lutter contre les
futures embûches de la vie. C’est nous qui fabriquons de toutes pièces notre
soi disant « Destin » et personne d’autre.
Tous ceux qui pensent
qu’on n’arrête pas le progrès ! Doutez de la définition ! Son
évolution, sociale, humaine et technologique, est souvent ponctuée
d’améliorations et de régressions.
La Paix est souvent
prise en sandwich par la Guerre !
Pour l’instant, je
patiente tranquillement. J’attends ! Qui ? Je l’ignore.
Par Gregory Creston.
très bonne écriture et observation
RépondreSupprimermérite des encouragements ....
C'est très bien écrit, bravo et bonne continuation !
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