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vendredi 2 mai 2014

Le Temple de Yanis, Semi-Terre de Maeldwin - 2

Retrouvons la Semi-Terre de Maeldwin et terminons la construction du Temple de Yanis.

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Le Temple de Yanis fut construit avec les plus rares marbres blancs. Les architectes rivalisèrent pour imposer un esthétisme mélangeant l'austérité à la magnificence. Ils érigèrent des colonnes imposantes, remplies de majesté. Le tympan de la façade principale, celle qui regardait vers l'ouest, vers le soleil mourant, devint l'œuvre des sculpteurs les plus doués. De nombreuses statues ornèrent une multitude de niches, reprenant les portraits imagés des divinités auxiliaires, hideux et magnifiques, monstres si semblables à la réincarnation de quelque cauchemar qu'il semblait que seule la réalité leur donnait naissance.  
La complication voulue du plan fit de l'édifice un sanctuaire tortueux, où les alcôves succédaient aux chapelles, où les déambulatoires zigzaguaient longuement avant de s'évaser en des salles gigantesques, où les cloîtres abrités des rigueurs du climat déroulaient l'infini de leurs arcatures... Des pans de murs entiers furent décorés de fresques : on y parlait des Sept Miracles ou de l'Odyssée de Yanis en terre des Mortels. La mythologie se mêlait à la réalité. 
Puis, avec l'arrivée des ailes vagabondes, lorsque les mouettes s'élançant vers la mer formaient les seuls nuages de ce pays, le Temple de Yanis fut consacré en grandes pompes. Les notables de tous pays, les rois les plus puissants, les négociants les plus riches, furent invités. Béowulf laissa libre cours à son goût du luxe. La fête dura sept jours et sept nuits. Des troupeaux entiers furent sacrifiés et leur sang répandu le long des escaliers menant au Trône Suprême. Les festins les plus raffinés furent servis tandis que Béowulf déployait toute son adresse de prescient pour terroriser les Grands de ce monde. Tous, dans la naïveté de leurs âmes superstitieuses, se donnèrent corps et âme au nouveau culte. Yanis, Déesse Suprême de la Mort, naquit ce jour, surgie des effluves âcres du sang et du chaos barbare de la fête. Personne n'osa contester son existence. On lui éleva une idole née des ors les plus fins. Béowulf d'Énée se déclara satisfait. 


Par Valérie Simon.
Extrait de Yanis déesse de la mort, tome 1 du cycle de fantasy Arkem la Pierre des ténèbres, Éditions du Riez, 2013.
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