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jeudi 20 mars 2014

Déplacements dans Lyon - 1



S’il est évident que nos premiers ancêtres se déplaçaient à pied, sans doute pour les plus riches à cheval ou dans des véhicules tirés par des chevaux, que les nautes gallo-romains ont dû assurer quelques transports urbains, qu’on usait pour traverser les « fleuves » de bêches ou trailles à distance des rares ponts de l’époque (en 1487, Philippe de Savoie concède à Guillaume Pape de Lyon le droit d’établir un bac et un petit port (un petit havre) au lieu-dit « Moyffon », petit domaine dauphinois s’étendant sans doute sur les deux rives du Rhône et en 1790, le Seigneur de la Pape est autorisé à établir un bac à traille entre Villeurbanne et Rillieux que Dubois-Crancé fait doubler d’un pont de bateaux par les sapeurs  pour les besoins du siège de Lyon), des coches d’eau assurent le trafic Lyon-Saint-Jean - Vaise - l’Ile-Barbe dès avant la Révolution de 1789.
 
Vers 1837 ouvre la première ligne de la Compagnie des Omnibus de Saint-Clair, Perrache - quartier de la Boucle, omnibus à chevaux doublant le service des bateaux sur le Rhône.
 Puis, des lignes desservent d’autres faubourgs, regroupées vers 1855 dans la Compagnie Lyonnaise des Omnibus, avec ou sans rails, remplacée en 1879 par la Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon (OTL) et ses « belles-mères », « bouillottes » et « torpilleurs ». La CLT (Compagnie Lyonnaise de Tramways et Chemins de Fer), à voie métrique et directement motorisée, dessert Monplaisir de 1893 à 1901. Le « car » Ripert, à chevaux jusqu’en 1910, dessert les lignes
. Gare de Genève - Archevêché
. Perrache - « ficelle » de La Croix-Rousse
. « ficelle de La Croix-Rousse » - Caluire 
. Sainte-Blandine - Croix-Paquet
                . Charité - Pierre-Bénite 


L’omnibus Charvolin dessert Charpennes - Tolozan. 

La première « ficelle » (car les wagons sont tirés par un câble), rue Terme - Boulevard de La Croix-Rousse, est apparue en 1862 utilisant la gare de la Croix-Rousse en commun avec la Régie des Dombes ; elle sera reprise par l’OTL en 1898 mais de nos jours, son tracé laisse monter les voitures plus rapidement sur le plateau. (C’est lors du creusement de son tunnel que l’on a extrait « le Gros Caillou » qui trône depuis lors à l’extrémité du Boulevard) La ficelle Croix-Paquet ne sera inaugurée qu’en 1891 du fait de l’opposition de la compagnie gérant l’autre ficelle lors de l’annonce du projet en 1882 : on l’appelait « ficelle à un sou » car l’autre coûtait deux sous et elle tirait un « truck » plate-forme non couverte pour marchandises et chevaux ; elle aussi sera reprise par l’OTL en 1914 après qu’elle ait été électrifiée en 1907 ; elle a été intégrée dans le réseau du métro entre 1974 et 1977.
 
Le lancement de ponts au XIXè siècle va entraîner la fin des bêches et trailles encore que la traille de Saint-Clair, près du pont Poincaré, n’ait disparu qu’en 1943 ! Pontons ou bateaux à bains voisinent avec les viviers flottants et plattes (des bateaux-lavoirs) tandis que sur l’eau, le trafic est intense de gens et marchandises par péniches et bateaux-mouches, toutes les huit minutes dès cinq heures et demie du matin (passent même des processions !). Mais le transit urbain est déplorable, aggravé par le conservatisme lyonnais hostile aux « chaudières ». Les Mouches intra-urbaines, rachetées par la Compagnie Lyonnaise des Tramways et Chemins de Fer (CLT) en 1901, reprises par l’OTL de 1901 à 1906, ont cependant le même nombre de clients que les omnibus en 1905.
 
En 1900 circulent sur ces ponts et dans la ville :
                  . 20 000 bicyclettes fabriquées à Saint-Etienne, dont l’Hirondelle, sans compter les triporteurs  et ces cycles reviendront nombreux entre 1941 et 1947 puis à la période actuelle
                  . 4 000 voitures maraîchères qui livrent à domicile, directement sans passer par une halle centrale, (les vaches, de même, « livraient » leur lait frais place des Jacobins ou des Terreaux)
                   . 1 900 voitures à chevaux, dont les taxis à cheval et omnibus d’hôtels.


  
A suivre.
Par Pierre Coeur.


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