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jeudi 11 décembre 2014

En terres gauloises

Vercingétorix contemplant Gergovie

Oh, écoute !
Comme la chanson des nuages est belle aujourd'hui !
Ah, si l'on pouvait toujours
l'entendre, ininterrompue et libre,
cette chanson à l'infini
que le ciel chante pour nous !
Chant des nuages
que le grand vent égrène en mélodies immatérielles,
roule, pétrit, gonfle, tourmente, emporte, étire encore
en longs voiles ténus de musique diffuse :
puissions-nous toujours l'entendes, la voix de cette harpe d'or
qui laisse, accrochés comme des fils de la Vierge, tous ces murmures
de feuillage et de vie secrètes dans nos forêts inviolées.
Le parfum de ces champs encor libres,
ce parfum, âcre et doux, pénétrant de joie de vivre,
qu'exhale cette terre labourée,
comme je l'aime !
Le ciel est comme un fleuve immense
roulant à l'infini au-dessus de nos têtes
des sables de soleils, des algues de lumière,
et, parmi les épaves de l'ombre inquiète,
les reflets mouvants de l'éternité.
Regarde !
Le vent et le soleil mènent leur grande chasse
et dans chaque étincelle, au bord des nuages, dans l'eau pure des lacs,
et sur les toits d'argent de Gergovie la belle
scintillant, inaccessible, vibre et jaillis,
ô toi frêle porteur de la terrible joie des Dieux,
ô chant d'azur de l'alouette !

Par Elyane Gastaud.
Extrait de la pièce Le conte du Genévrier.

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