C’est un village
où coule un ruisseau descendu des
montagnes.
Je m’abreuve de ses perles d’eau
cristallines.
Au crépuscule le soleil inonde la
campagne
faisant des ombres dorées sur le Rocher.
Les montagnes, comme des sœurs,
le couvrent de leur ombre sage,
et le vent disperse des filets de nuages
qui s’étirent au lointain.
Parfois la forêt gronde pareil au torrent
impétueux.
J’entends le pas des géants s’approcher,
les biches farouches protègent leur faon.
Il a souffert de la guerre et s’est
relevé sous la mitraille,
fier comme un soldat de plomb.
Les enfants ont appris son histoire dans
la petite école,
sous le préau, à l’abri du vent.
Sur la place, les senteurs se mélangent,
de l’oiseau sous sa branche au boulanger
et celles de son marché,
que les vieux fréquentent devant un
clocher centenaire
qui les salue pour leur dire que le Bon
Dieu
s’est arrêté ici, un soir d’été,
pour s’abreuver de la Vèbre,
qui coule sous le pont de pierres
moussues.
Le soir venu,
le Mistral soulève mon tilleul tout
entier.
Alors c’est temps de rentrer et d’écrire
au bord des braises encore chaudes
que l’hiver est bientôt fini,
que je dois sortir ma plume pour écrire
que Saoû se réveille,
que le printemps et ses poètes
m’appellent.
Par Christian Bellegueule.
19 mars 2011.
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