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samedi 20 avril 2013

Le quartier des Brotteaux - 2

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Aux premiers temps du chemin de fer, le problème d’une gare principale se pose, et la cruciale question de son emplacement. Rive droite ? Rive gauche ?
Enquêtes et rapports se succèdent. Un débat sur la situation de la gare s’instaure. Certains revendiquant le faubourg des Brotteaux, d’autres la Presqu’île. On presse l’importance capitale de la gare sur la vie économique et sociale du quartier où elle sera implantée.
Dans ce contexte tous les milieux sont agités. Finalement après de houleux débats, on construit la gare dans la Presqu’île.
Le 1er juin 1857, on inaugure la gare de Perrache, mais très vite le besoin d’une seconde gare se fait sentir : ce sera la gare de Genève, construite en quelques mois en 1856. Il s’agissait de deux pavillons de 126 mètres de long sur 15 mètres de large laissant un intervalle couvert (la Halle) de 28 mètres pour le passage des voies. Ouverte le 1er juin 1859, elle tombera sous les pioches des démolisseurs en 1908 pour laisser la place à l’actuel bâtiment inauguré le 29 mars 1908.
Son ingénieur est Victor-Louis Rascol, son architecte Paul d’Arbaut. Les peintres Charles Lacour et Antoine Barbier ont signé les fresques de la salle des pas perdus (actuelle salle des ventes précitée), et Girier et Terreire celles du restaurant. Les sculptures bas et haut-reliefs sont de Masson, les mosaïques de Bertin et l’ouvrage intérieur en bois des établissements stéphanois Matin.
Cette gare est une gare à échelles ainsi dénommée parce qu‘ayant des bâtiments de plain-pied mais des voies ferrées surélevées pour permettre l'établissement de ponts ferroviaires au-dessus des routes. Ceci se justifiant à la suite d’une tragique collusion entre un train parti de l’ancienne gare dont les voies étaient de plain-pied et heureusement à faible allure avec un tramway du cours Vitton.
La place Jules Ferry a nombre de bâtiments copiés sur l’architecture assez audacieuse de cette gare dont les bâtiments à usage de bureaux (comme on les définissait alors) qui lui font quasiment face et qui abritèrent des services de l’équipement, de la SNCF, d’un grand voyagiste… et appelés à une redéfinition-révolution architecturale dans l’esprit prospectif évoqué plus avant.

A suivre.
Par Jacques Bruyas.
Extrait de Flâneries

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