Et si nous allions, en poésie, du côté d'Aigues-Mortes et de sa Tour de Constance dans laquelle fut emprisonnée Marie Durand (16 ans), de 1730 à
1768 pour avoir refusé d’abjurer la
foi protestante et à qui l'on attribue le fameux « RESISTER », gravé dans la
margelle du puits central.
La Captive
En des chaînes lourdes, me voici enserrée,
Pour avoir préféré religion renier.
Mais le temps, votre cœur ne fera oublier,
Puisqu’il me faut loin de vous être et demeurer…
Ma jeunesse, aujourd’hui, s’apprête à se faner.
Les amours passeront sur cette tour glacée.
Les amours passeront sur cette tour glacée.
Nul ne pourra, de vous, à me jamais lasser,
Puisqu’il me faut loin de vous être et demeurer…
Nous possédions ardeur et jeunesse associées,
Nous faisions nôtres enfants, grande maisonnée.
Le sort, de ces beaux projets, nous a éloignés
Puisqu’il me faut loin de vous être et demeurer...
Si la mort vient frapper et un soir, m’enlever,
Sachez, Ami, que mon cœur en vous, a goûté
Les douceurs divines que j’avais espérées,
Et qu’en ce monde, nous ne pourrons partager…
Par Élisabeth Lafont.
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