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jeudi 10 octobre 2013

Traboules


Comment faire des promenades dans Lyon sans emprunter les traboules ? Nos pas semblent y suivre ceux d’Astérix et Obélix car quand Condate, quand le confluent, était une zone amphibie, on remplaça déjà les rues transversales par des passages, les « traboules ».

Le Littré de la Grand’Côte de Clair Tisseur (alias Nizier du Puitspelu) nous livre l’étymologie de ce terme très lyonnais : trans (à travers) ambulare (se promener).

Dès le Moyen Age passaient par ces traboules piétons qui évitaient la circulation des rues, potiers ou canuts qui ainsi n’exposaient pas leurs écheveaux ou tissus de soie aux intempéries. Au milieu des traboules, on a cependant placé « un portique de fer, très bas, très étroit, qui empêche les voleurs de soie de s’ensauver avec leur ballot sur l’épaule » nous explique Pétrus Sambardier.

Henri Béraud, dans les Lurons de Sabolas, décrit leur utilisation en 1832 par les canuts révoltés place Colbert à La Croix-Rousse  ; on a cité déjà sur cette même place la Cour des Voraces et de nombreux résistants les ont imités pour échapper à la Gestapo. Paul Eluard, Louis Aragon, Pierre Emmanuel se réunissaient eux place de la Baleine et rue des Trois Maries pour publier la revue clandestine Confluences éditée par René Tavernier. Il semble que certaines traboules servirent les maisons de passe à deux entrées, dont l’une bien achalandée  profitait de la traboulante cour de l’actuel musée de l’Imprimerie !

Benoît Claqueret, il y a une bonne vingtaine d’années, proposait un petit circuit touristique par les traboules des pentes de La Croix-Rousse mais d’autres traboules existent dans la Presqu’île ou dans le Vieux Lyon.





Par Pierre Cœur.
NB : "La lecture d'un article sur le village dauphinois de La Grave vient de m'apprendre que les ruelles y sont dénommées "trabucs". Le nom de ce village dérivant du mot celte "grava" c'est à dire "sol caillouteux", le terme de "traboule" ne dériverait-il pas aussi du même mot celte ? Il n'y aurait là qu'un exemple de plus du "Terrorisme intellectuel de la culture classique " (cf article en numérique chez Alter-éditions) qui, suivant les Romains, a tenté de gommer toutes nos racines "barbares" ?" Pierre Cœur.

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