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jeudi 27 février 2014

Les Cambarres : histoire et économie rurale d’un lieu-dit en ruine à Thurins en lyonnais du XVIIe au XXe siècle - 1


Les Cambarres :   terroir de nouvelles découvertes.



De « nouvelles » archives notariales, récemment accessibles aux chercheurs[1], autorisent de nouveaux éclairages sur la vie paysanne et artisanale dans ce lieu-dit méconnu, accroché aux pentes, isolé et en ruine, mais paradoxalement situé à Thurins, village des coteaux du lyonnais de près de 3000 habitants en croissance démographique relativement rapide[2].  Les vastes apports intellectuels qui en découlent, concernent des domaines aussi variés que la toponymie, la vie familiale, les finances, la transmission successorale et les transactions foncières, les élevages et les cultures, l’outillage et le mobilier domestique… Il y a de quoi contenter le lecteur, souhaitant approfondir l’étude des mécanismes socioéconomiques liés à l’exode rural d’antan, et donc  curieux à propos des conditions matérielles d’existence des habitants qui autrefois résidaient dans ce hameau, à plus de 625 mètres d’altitude, aujourd’hui en ruine. Des sources plus fiables permettent  en effet d’approcher la réalité sociale historique, de manière beaucoup plus détaillée.

Concernant la toponymie, on connait le nom officiel du lieu dit,  les Cambarres [les Combares[3]], grâce au cadastre napoléonien. Mais d’après les archives notariales, on s’aperçoit que les paysans locaux avaient pris l’habitude d’appeler ce lieu-dit, Combat [Combet[4]].  Par ailleurs, on ignorait jusque là le nom du site rocheux, à proximité immédiate et en contre bas du lieu dit. Or, on  apprend grâce aux archives notariales, que ce cahos rocheux, autorisant une vue panoramique sur le terroir local, porte le nom de « Roche d’Arnaud (t) ». Mais qui était Arnaud ??  Mystère… a priori !

Si l’on adopte un vocabulaire moderne, on peut dire que du point de vue de la signalisation routière du chemin public, allant de Thurins au Bayard, hélas toujours non goudronné en ce début du XXIe siècle[5], nous sommes bien au lieu-dit les Cambarres, mais il faut désormais ajouter la signalisation d’un site touristique et naturel : la Roche d’Arnaud !

Compte tenu des surprises que réserve l’histoire sociale singulière et mystérieuse de ce lieu-dit, nous proposons ce livre, à la suite d’un article paru dans la revue l’Araire n°136 (Printemps 2004)[6] qui essayait de retracer la vie sociodémographique du hameau depuis le XVIIème siècle, à partir  des seuls registres de la paroisse et de l’état civil en mairie[7], pas toujours très lisibles. Rappelons que ce lieu-dit en ruine, situé aux confins du territoire de l’ancienne baronnie de Rochefort, était composé de deux bâtis distants de 50 mètres, avec deux ménages distincts et donc deux histoires familiales différentes. Pour chacune de ces histoires, il convient de distinguer les patronymes sous l’Ancien Régime, de ceux qui s’installeront à partir de la Révolution de 1789.

A suivre.
 Par Christian Fougerousse.





[1] Archives classées et consultables aux Archives départementales du Rhône depuis le 16 août 2007.
[2] Concernant le repeuplement démographique actuel des communes rurales, lire « le renouveau rural » aux éditions l’Harmattan. 1996. 378 pages.
[3] Variante possible sur certains plans cadastraux.
[4] Variante possible sur certaines archives notariales.
[5] Voir la pétition des propriétaires riverains adressée à la mairie de Thurins en date 31 janvier 2008.
[6] Le n° 136 de la revue l’Araire contient des plans de localisation de ce lieu-dit. Concernant les projets d’avenir pour ce lieu-dit au XXIe siècle, lire le rapport « l’Araire : le génie associatif du terroir lyonnais » 2001. IUFM de Lyon. Un projet réaliste et innovant de création d’un centre de recherches scientifiques sur les questions interdisciplinaires concernant le développement rural y est présenté.
[7] Nous avions aussi utilisé les matrices des propriétés foncières bâties et non bâties au XIXe siècle (archives départementales du Rhône).


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