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samedi 16 mars 2013

Balade en Dombes - 3



Suite et fin de L'homme qui ouvrit les yeux.

Quelques minutes plus tard ils reprirent où ils s’étaient arrêtés. Cette fois Delphine laissa aller la main de Sébastien, qui caressa légèrement son sein gauche puis le droit tout en l’embrassant, avant de lui retirer son t-shirt et son soutien-gorge. Bien qu’excitée, Delphine semblait de moins en moins à l’aise, ce que Sébastien mit sur le compte de sa première expérience. Sans doute était-il normal de stresser au moment de perdre sa virginité, d’autant que cela fait mal, disait-on !

En réalité, Delphine était bien moins assurée qu’elle voulait le montrer et si elle avait fait preuve d’autant de détermination, c’était aussi pour se prouver qu’elle pouvait le faire. Dans son raisonnement, sauter un tel obstacle avec l’homme qu’elle aimait serait sans doute le meilleur antidote à ses démons. Mais au fond, elle était terrifiée à l’idée que ceux-ci fussent toujours là, bien présents, aujourd’hui et peut-être pour le reste de sa vie.

Sébastien quitta la poitrine dénudée de Delphine et la libéra de son short, toujours aussi délicatement. Il fut surpris de la voir retirer elle-même sa petite culotte, comme dans un acte plein de volonté. Puis Delphine dévêtit totalement Sébastien, l’entoura de ses bras et de ses jambes, et lui dit « viens, maintenant ! ».
 

Sébastien n’y tenait plus. Rempli du bonheur de l’instant présent et des promesses à venir, il espérait être à la hauteur des attentes de Delphine. Surtout pour une première fois, qui laisserait en elle une empreinte indélébile. Il vit son amie fermer les yeux, le visage plein de tension, le cou tiré. Il l’embrassa de tout son cœur et la pénétra à peine, tout en caressant son sein gauche. Delphine le repoussa subitement des deux mains, de toutes ses forces, hurlant : « non ! ». Puis elle se rhabilla en quelques secondes.

Ses démons étaient là, bien présents en elle. Elle avait agi intuitivement, comme son cœur lui avait dit de le faire, y avait mis toute sa volonté, mais c’était plus fort qu’elle : ce n’était pas son amoureux qui lui faisait face, mais Sam le violeur. Ce n’était pas la main de Sébastien qui touchait sa poitrine, mais le poignard du voyou.

Sébastien avait reculé de plusieurs mètres et, toujours nu, s’était adossé à un arbre. Il se sentait penaud, honteux, fautif. Sa frustration prenant le dessus l’espace d’un instant, il lui lança d’un ton agressif : « Pourquoi me l’avoir proposé, si c’est comme ça ? »
 

Delphine éclata en sanglots.

« Je te désirais tellement, je ne comprends pas… C’est vrai que j’ai voulu y aller d’un coup : je me suis dit que ce serait peut-être la meilleure manière. A chaque fois, je ne t’ai même pas laissé me caresser la poitrine, alors que j’en ai tellement envie ! Mais quand tu le fais, c’est lui que je vois… C’est horrible ! Ta patience a forcément des limites, et je ne veux pas te perdre ! »

Sébastien se rapprocha et la prit dans ses bras. Il avait compris et s’était calmé.

- « Tu ne me perdras pas, j’attendrai autant qu’il le faudra. Je t’aime ! Laisse-toi du temps, tout cela est tellement récent !

- Tu as raison, mais je crains que le temps n’y fasse rien. Et s’il confortait le problème, au contraire… S’il le fossilisait ? J’ai peur, j’ai tellement peur, tu sais…

- Alors que pouvons-nous faire ? »

Delphine fut particulièrement touchée par le « nous ». Même si elle était très jeune, elle se sentit partie prenante d’un vrai couple, qui traverserait le temps avec ses joies et ses peines.

- « Je suis sûre que ton père aurait une idée. Mais je ne veux pas lui en parler !

- Je comprends. Si tu veux, je vais aller à la pêche, sans préciser le contenu. Genre « comment ferais-tu pour dépasser un traumatisme ? A qui ferais-tu appel ?

- Il comprendra le fond de la question.

- Oui, mais pas précisément. Quoi de plus normal que de vouloir dépasser ce que tu as vécu ?

- Tu as raison. Je te fais confiance. »

Elle leva vers Sébastien des yeux pleins de tendresse et l’embrassant avec la même fougue qu’auparavant, elle le caressa amoureusement.

Par Fabien Rhodain.

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